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Libération

Bergougnoux appelle l'Etat à remédier à la situation désastreuse de la SNCF

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publié le 22 septembre 1995 à 8h46

Jean Bergougnoux se fait du mouron. Alors que la grogne sociale

monte à la SNCF, perturbant en particulier, hier, les réseaux du Sud-Est, le PDG s'est plu à souligner la «situation financière désastreuse» dans laquelle se trouve l'entreprise publique (8 milliards de déficit et 155 milliards d'endettement), devant la Commission des finances de l'Assemblée nationale. Or, dans l'état actuel des choses, si rien ne se passe, la SNCF accusera 15 milliards de francs de déficit et 300 milliards d'endettement en l'an 2000. L'entreprise «ne pourra seule rétablir l'équilibre de ses comptes ou réduire sa dette», prévient le PDG Jean Bergougnoux qui propose trois «axes» de redressement. 1) L'État et les collectivités locales devraient examiner l'utilité de certaines lignes, qu'il faudrait le cas échéant remplacer par le transport routier, soit une économie de 1 milliard de francs par an. 2) Il faut écarter l'hypothèse de lancer d'autres TGV que le TGV-Méditerranée, en cours d'achèvement, et le TGV-Est. 3) Sans contribution financière de l'État, conditionnée aux efforts de redressement de la SNCF, point de salut.

La grève de 24 heures des agents de conduite, à l'appel de la CGT, s'inscrit dans ce climat général d'inquiétude qui précède le futur contrat de plan État-SNCF (1996-2000). Le mouvement, qui a eu des répercussions limitées sur le trafic banlieue en Ile-de-France, en dehors de la gare Saint-Lazare, a en revanche sérieusement perturbé les liaisons régionales et les grandes lignes su