Le ton se durcit entre la direction d'Air France et les syndicats
des hôtesses et stewards de la compagnie, qui n'acceptent pas les propositions de réforme de leur statut. Moins de huit jours après la grève du 13 septembre, le SNPNC et l'Unac-CGC appellent à un nouveau débrayage les 27 et 28 septembre. Mais cette fois, il y a une nouveauté et elle est de taille: les syndicats ont réussi à entraîner dans le mouvement le personnel navigant commercial (PNC) d'Air Inter. Non seulement, le conflit monte d'un cran il s'agit de deux journées de grève et non plus d'une , mais il fait boule de neige. Pour la première fois, une grève de solidarité unit Air France et Air Inter. Histoire de peser plus dans les négociations que mène, séparément, le PDG, Christian Blanc, avec les deux compagnies. «Nos revendications sont identiques puisqu'une fusion est prévue entre Air Inter et le centre de résultats Europe d'Air France», argue Jean-Paul Meheust, président du SNPNC. Air Inter doit, en effet, changer de nom et se lancer à l'assaut des lignes européennes dès le 1er janvier 1996, avant de se fondre avec les liaisons Europe d'Air France, un an plus tard.
Et hier, les syndicats d'Air Inter ont eu droit, eux aussi, à leur «rapport Berger», du nom d'un cabinet d'audit allemand, qui a déjà étudié les différences de coût entre les équipages d'Air France et ceux de Lufthansa. Une étude identique, présentée au cours d'un comité d'entreprise qui a duré toute la journée, a été également faite entre