Menu
Libération

Le Nasdaq, une belle place à l'ombre. Le deuxième marché financier du monde va être davantage contrôlé.

Article réservé aux abonnés
publié le 23 septembre 1995 à 8h03

Trop petits pour aller avec les grands ­General Motors, Ford, IBM ou

McDonnell Douglas­ sur le New York Stock Exchange, Apple, Microsoft ou Intel ont fait leurs premiers pas sur un marché financier de seconde zone né en 1971. A l'époque, la création du Nasdaq Stock Market passe pratiquement inaperçue. A 1.000 milliards de dollars, la capitalisation du Nasdaq ­la valeur totale des actions cotées­ paraît encore modeste. Cela ne fait guère que le cinquième de la capitalisation du New York Stock Exchange (Nyse). Mais le marché de la haute technologie ­entièrement électronique­ n'a pas à rougir. Son truc à lui, c'est la croissance et la quantité des échanges quotidiens. Le Nyse a attendu 188 ans pour franchir le cap des 1.000 milliards de dollars. Le Nasdaq a mis un peu moins de 25 ans pour effectuer le même parcours. Le 17 juillet dernier, le Nasdaq Composite, l'instrument de mesure de la performance du marché des «start up», calé sur 100 en février 1971, a franchi la barre des 1.000 points. Depuis, le Nasdaq Composite tourne autour de 1.050 points. Avec un volume quotidien de transactions de 7,5 milliards de dollars (37,5 milliards de francs), le Nasdaq est devenu la deuxième place financière de la planète juste derrière le Nyse et devant Londres, Tokyo, et Paris.

Mais le petit marché qui monte suscite quelques critiques. Le premier grief paraît excusable et explicable. Il a si vite grandi qu'il a du mal à suivre techniquement. L'époque où, comme lors du krach d'octobre 1987, l