Après une semaine de grève, la direction de La Poste traîne en
justice les délégués des agents du centre de tri de Nantes pour «entrave au travail». Vendredi soir, le vote sur la reconduite de la grève avait été moins catégorique qu'en début de semaine. Mais la direction de La Poste a mandé un huissier pour faire un constat et délivrer l'assignation en référé à sept membres du piquet de grève, aux grilles du centre de tri de Nantes-Gare. Motif: entrave à la circulation d'un camion censé approvisionner le centre en lettres et colis. Les grévistes ont demandé au chauffeur s'il livrait du «rouge» (recommandés et valeurs déclarées) qu'ils auraient laissé passer pour assurer le service mimimum. En fait, le camion etait vide et n'avait été réquisitionné que pour le constat d'huissier. Hier matin, le juge des référés s'est accordé deux jours de réflexion. Il rendra sa décision mercredi midi. Le centre de tri de La Poste de Nantes est en grève depuis le 18 septembre. Le personnel conteste les «brigades atypiques» et leurs nouveaux horaires de 23h45 à 6h du matin, du lundi au vendredi, pour 15 des 600 fonctionnaires et contractuels du centre. «Ces quinze salariés sont volontaires», s'étonne alors la direction. «Contractuels, ils n'ont pas le choix», rétorquent les grévistes. La grogne s'étend à «la boulangère», une brigade matinale de 3h30 à 10h45 instaurée il y a un an et demi. Les salariés demandent le retour au système traditionnel: deux nuits de travail, deux de repos. Vendredi,