Des vols remplacés et d'autres annulés: hier, la grève des hôtesses
et des stewards d'Air France et d'Air Inter, à laquelle s'associe demain une partie des pilotes et des mécaniciens (PNT) d'Air Inter, a été largement suivie. Selon la direction, 90% du personnel navigant commercial (PNC) d'Air Inter en grève a suivi la consigne du SNPNC et de l'Ugict-CGT. Chez Air France, la direction évalue à 50% les PNC en grève sur les moyen-courriers et à 70% sur les long-courriers. Aujourd'hui, le même scénario se reproduira, sans provoquer toutefois de grosses perturbations. Les deux compagnies ont réussi à maintenir l'essentiel de leurs vols en rognant sur le nombre d'hôtesses et de stewards à bord des avions et en affrétant des appareils. Aujourd'hui comme hier, 75% des vols Air France et 60% des liaisons Air Inter devraient être assurés.
Mais après? Le climat social des deux compagnies s'alourdit de jour en jour et les syndicats promettent déjà de nouvelles actions en jouant sur la corde de la solidarité des navigants (le personnel au sol, lui, ne bouge pas). Une première. Jusqu'à présent, les navigants d'Air Inter regardaient ceux d'en face faire grève sans broncher. Et réciproquement. «Nous, ce ne sont pas les contribuables qui nous paient», lâche perfidement un commandant de bord d'Air Inter, faisant allusion aux 20 milliards de francs que l'Etat-actionnaire doit apporter à Air France. «Ce n'est pas la même culture d'entreprise», renchérit un autre. A l'inverse, ceux d'Air France