Menu
Libération

Le budget italien entre rigueur et faveurs. Les syndicats sont satisfaits. Le patronat déçu par la hausse de la fiscalité des entreprises.

Article réservé aux abonnés
publié le 29 septembre 1995 à 7h54

Rome,

de notre correspondant Avec trois jours d'avance sur l'échéance institutionnelle, le gouvernement italien a présenté mercredi soir son projet de loi de finances pour 1996, qui devrait être débattu au Parlement à partir de la semaine prochaine.

Un budget «équitable et rigoureux», à l'enseigne de l'Union européenne, a expliqué le président du conseil, Lamberto Dini. Cela permettrait à l'Italie de rester à l'intérieur des critères de convergence définis par le traité de Maastricht pour la monnaie unique. Mais bon nombre d'observateurs contestent les choix du gouvernement et parlent de budget «valium» conçu davantage pour prévenir les conflits sociaux que pour assainir les finances publiques. Les confédérations syndicales l'ont d'ailleurs accueilli avec satisfaction alors que le patronat conteste l'alourdissement de la fiscalité pour les entreprises. Sur les marchés, la première réaction a été mitigée: la lire a perdu du terrain sur le mark allemand, la Bourse de Milan a baissé.

Selon les calculs du gouvernement, le déficit public serait réduit en 1996 de 32.500 milliards de lires (100 milliards de francs environ) pour être stabilisé à 109.000 milliards (337 milliards de francs environ), et ce grâce à des coupes de 14.600 milliards dans les dépenses et à des nouvelles entrées pour 17.900 milliards.

La politique de rigueur touchera les entreprises, qui voient reconduite la taxe sur leur patrimoine, mais elle n'épargnera pas non plus la consommation des ménages: l'Etat laisse au