Une reprise in extremis vendredi a redonné du tonus à la Bourse de
Paris, alors que chaque jour de la semaine a apporté son lot de mauvaises nouvelles. A 1.788,35 points, la Bourse se rapproche néanmoins de son plus bas niveau de l'année 1995 atteint à la mi-mars, confortant ainsi sa place de lanterne rouge, avec un déficit de 4,93% depuis le début de l'année. Les autres places financières, même si elles ont décroché ces derniers jours, sont encore proches de leurs records absolus.
Après la crise du dollar et le débat sur la monnaie unique, que divers responsables monétaires européens ont tenté de calmer cette semaine, la perspective d'un ralentissement sensible de la croissance dans les pays riches a accentué le pessimisme des investisseurs. Après le FMI, l'OCDE vient de réviser ses prévisions pour les 25 pays de l'organisation. La croissance moyenne devrait atteindre cette année 2,25%, puis 2,5% en 1996. A la fin de l'an dernier, l'OCDE tablait sur une expansion de 3%.
En France, le Premier ministre a donné le ton jeudi en déclarant que la situation financière du pays était grave. «Nous sommes en situation de péril national», a-t-il notamment dit, en indiquant que «les recettes étaient dans une véritable situation de sinistre». Seule une baisse significative des taux d'intérêt en France pourrait sauver la situation, estiment la plupart des experts financiers. Or la Banque de France continue de camper sur ses positions en dépit de la politique de baisse des taux menée par la