Les 27.000 préposés qui pédalent tous les jours pour distribuer le
courrier (sur 90.000 facteurs employés aux PTT) disposeront bientôt d'une nouvelle bicyclette: le vélo-poste. La direction de l'entreprise publique s'y engage. Comme elle s'engage à ne plus attendre dix ans mais seulement cinq pour renouveler l'engin, et à doubler la (modique) indemnité d'entretien mensuelle: de 27,50 francs, elle passe à 55 francs.
Hier, en annonçant la signature avec les syndicats (CFDT, CFTC, CGC et FO) d'un accord sur l'amélioration des conditions de travail, Claude Bourmaud, directeur général de La Poste, a clairement indiqué qu'il ne mégoterait plus sur le confort de ses salariés.
Ce thème revient fréquemment dans la bouche des intéressés. Et des conflits plutôt durs éclatent sporadiquement dans les régions. A Marseille, en juin, mais aussi plus récemment dans tout l'Ouest de la France, à Nantes et à Rennes, et encore aujourd'hui au Mans. Or, ces mouvements de grève coûtent très cher à La Poste (200 millions de francs après cinquante-trois jours d'arrêt de travail au printemps à Marseille) et écornent sérieusement son image.
Aux yeux de la direction, ces conflits sont mille fois plus dangereux, que la «grève symbole» du 10 octobre où les postiers s'associeront aux autres fonctionnaires.
«Il ne faut pas créer des sources d'agacement», déclare Claude Bourmaud qui précise que, désormais, tout sera fait pour chasser les mille et un petits tracas matériels qui empoisonnent la vie quotidienne des