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Libération

Le dialogue social reprend à Air France.Les négociations direction-syndicats hier ont permis quelques avancées.

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publié le 4 octobre 1995 à 9h36

Après trois semaines de tensions et de conflits, avec, en apothéose,

un spot télévisé «antigrève» dans lequel la direction mettait en cause deux syndicats, on se parle à nouveau à Air France. Hier, le PDG, Christian Blanc, a rencontré quatre heures durant, à Roissy, les syndicats du personnel navigant (SNPNC, Unac-CGC, CFDT, CFTC et FO), pour discuter de la réforme du statut des hôtesses et des stewards. Des deux côtés, les échanges ont été jugés «constructifs» et un nouveau rendez-vous a été pris pour le 6 octobre.

Un bonheur n'arrivant jamais seul, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), appelé à se prononcer sur le caractère injurieux ou non de la pub «antigrève», a jugé que ce spot «n'enfreint pas» la réglementation, même s'il «n'est pas le moyen le plus approprié de communication d'une entreprise sur un conflit du travail». L'heure est donc à l'apaisement.

Christian Blanc accepte de revenir à la gestion centralisée des plannings, comme le préconisait le rapport remis la veille par trois administrateurs, rebaptisés Sages (lire Libération d'hier). Ce qui devrait décloisonner un peu Air France, organisée en centres de résultat (CDR) par zones géographiques (Amériques, Asie, Afrique, océan Indien), et atténuer l'effet routinier et inégalitaire des rotations du personnel navigant commercial (PNC). Toujours selon les suggestions des Sages, l'impact de la refonte des métiers du PNC sur la caisse de retraite sera étudiée par un groupe de travail paritaire créé à cet effet.

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