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Libération

Le Lyonnais et Kerkorian closent le feuilleton MGM.

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La banque renonce à poursuivre le milliardaire américain.
publié le 11 octobre 1995 à 9h24

Discrètement et sans bruit, un chapitre de la peu glorieuse aventure hollywoodienne du Crédit Lyonnais vient, semble-t-il, de se clore. A l'issue d'une longue et complexe bataille juridique, les avocats représentant les intérêts de la banque française ont conclu la semaine dernière un accord confidentiel dans lequel celle-ci renonce à poursuivre devant les tribunaux le lourd contentieux qui l'opposait dans le dossier de la MGM à Tracinda, la société du milliardaire de Las Vegas, Kirk Kerkorian.

Par cet accord, le Crédit Lyonnais Bank Nederland (CLBN), la filiale néerlandaise de la banque française ­ qui était au centre des investissements hollywoodiens de la banque nationalisée ­ renonce, d'une part, aux 750 millions de dollars de dommages et intérêts qu'elle réclamait à Kerkorian devant les tribunaux de l'Etat de Californie, de l'autre aux 625 millions de dollars qu'elle exigeait de lui devant les tribunaux fédéraux américains. D'après des sources citées par l'agence de presse Bloomberg, Kerkorian aurait en échange versé 125 millions de dollars au Crédit Lyonnais. Une somme que, de part et d'autre, on se refuse à commenter.

Ces batailles juridiques remontent à la vente ­ très lucrative ­ en 1990 des vestiges des studios de la Metro Goldwyn Mayer par Kirk Kerkorian à Giancarlo Parretti. En 1992, l'homme d'affaires italien, qui avait été financé à hauteur de 1,3 milliard de dollars par la filiale néerlandaise du Crédit Lyonnais, fait faillite. La banque française espérait bien