L'immobilier de bureau refait parler de lui. Côté bonne nouvelle, le
stock disponible en Ile-de-France dans les douze mois à venir est en baisse pour la première fois depuis 1985. Mis à part le trou d'air de 1991, époque où l'on croyait encore au marché de l'immobilier... Cela signifie que les chantiers, qui ont continué à se développer longtemps après le début de la crise, sont achevés. Que les mises en chantier sont considérablement ralenties, et donc que la demande reprend le pas sur l'offre. Pas de quoi pavoiser pour autant. Les mauvaises nouvelles pullulent. Le stock disponible tourne autour de 4,5 millions de mètres carrés. Le volume de transactions est en baisse constante. Proche de 30 milliards de francs en 1990, il serait selon le cabinet Bourdais aux alentours de 2 milliards en 1995. Enfin, et plus grave, les prix sont en chute libre.
Car la baisse des stocks arrive trop tard. A trop fermer les yeux, les porteurs de portefeuilles immobiliers ont été saignés à blanc. Les grandes maisons comme le groupe Worms n'en peuvent plus d'inscrire chaque année des provisions sur l'immobilier (déjà 22 milliards à lui seul en quatre ans). La commission bancaire, qui a toujours voulu minimiser la crise, ne sait plus comment expliquer qu'elle s'est trompée. Résultat: les compagnies d'assurances et les banques, qui figurent en tête des propriétaires fonciers, ne peuvent plus se défaire de leur patrimoine, les acheteurs attendant toujours un lendemain moins cher. Les investisseurs ét