Dé-pri-mé. Le marché immobilier parisien donne tous les signes du
malaise chronique et profond. Les chiffres publiés hier par la chambre des notaires de Paris font état d'une conjoncture particulièrement calamiteuse avec une nette baisse du nombre des transactions. Après un début d'année faible, la tendance s'est dégradée au cours du deuxième trimestre. A Paris et dans la petite couronne, le nombre d'appartements anciens vendus a chuté de 19%. Le mois de juin a été catastrophique, puisque les ventes ont régressé de 40% sur un an. Les professionnels ont une explication: l'annonce de la baisse des droits de mutations à compter du 1er juillet a incité des acheteurs potentiels à reporter la conclusion de leur affaire. Une attente légitime, puisque, pour un appartement de 1 million de francs, l'économie à réaliser était de l'ordre de 30.000 francs. Loin d'amener un petit rayon de soleil, l'été a été maussade. Malgré les reports, juillet a été mauvais. Les premières estimations des notaires font état d'une chute du volume des transactions de 5%. En août, la dégradation s'est emballée, la baisse atteignant 20% par rapport à l'an dernier.
«Inutile de tergiverser. Il faut dire les choses telles qu'elles sont. La conjoncture est mauvaise», a lâché Me Gilles Oury, de la chambre des notaires. Et, déjà, les projections se révèlent pessimistes pour l'ensemble de l'année. L'an dernier, près de 30.000 appartements anciens avaient été vendus à Paris. Cette année, le chiffre de 25.000 ne sera