Menu
Libération

Nouvelles Frontières dans le grand bain de la Bourse

Article réservé aux abonnés
publié le 20 octobre 1995 à 9h07

Et un de plus! Un ex-militant soixante-huitard adepte du

capitalisme. A son corps défendant, faut-il ajouter. Jacques Maillot, patron de Nouvelles Frontières, met un petit pied aujourd'hui au palais Brongniart. Il entre au marché hors-cote, marché peu réglementé, où l'on se retrouve souvent bien malgré soi. Ce marché sert en particulier à régler des problèmes de succession pour affaires familiales impossibles à vendre.

Nouvelles Frontières a été fondé par une bande de copains en 1967 qui pensaient davantage à casser les prix du voyage qu'à «faire» de l'argent. Mais voilà, vingt-huit ans plus tard, Nouvelles Frontières est devenu un des premiers tour-opérateurs français avec un chiffre d'affaires pour l'année en cours proche de 7 milliards de francs, et pour l'année passée, un bénéfice de 164,6 millions de francs. Jacques Maillot a passé les années de crise sans tomber dedans, contrairement à la quasi-totalité de ses concurrents, Club Méditerranée inclus.

Et la valeur du groupe est naturellement élevée. Jusqu'ici, Jacques Maillot, qui détient 26,75% de NF, avait réussi à canaliser toute envie de céder des titres du groupe. En effet, tous les actionnaires de Nouvelles Frontières sont aujourd'hui encore employés de la société. Tous sauf une personne, le grain de sable qui vient enrayer le beau mécanisme: Catherine Cadepond n'est pas salariée, son ancien mari a cofondé le groupe. Elle n'a donc pas d'intérêt particulier à conserver tous ses titres (6,91% du groupe). Sachant qu'elle