«Vous devez comprendre, je suis fou... Je veux que vous sachiez que
je suis réellement fou... Je veux que vous compreniez que je suis réellement dangereux... Je suis très dangereux... Vous comprenez ça?» L'homme qui parle, quand son interlocuteur veut lui mettre des bâtons dans les roues, s'appelle Giancarlo Parretti. Arrêté mercredi par la police de Los Angeles, il retrouve la prison pour la quatrième fois d'une longue et tumultueuse carrière, où le terme d'homme affaires semble avoir été tout spécialement conçu pour lui.
L'ancien garçon de café de Syracuse en a pourtant vu d'autres. Condamné deux fois par la justice italienne, il coulait des jours heureux entre Rome et Los Angeles, officiellement rangé des voitures, distribuant ça et là des interviews. La dernière arrestation de Giancarlo Parretti remonte au 27 décembre 1992, à l'aéroport Ciampino, près de Rome. Deux petits semaines de prison et puis s'en va, en dépit d'une précédente condamnation à trois ans d'emprisonnement prononcée en mars 1990 par la justice italienne.
Cette fois, pourtant, le bail pourrait être de plus longue durée. Pour ne s'être pas présenté en mai à une convocation d'un juge français dans le cadre de l'affaire MGM, Parretti est officiellement considéré comme un «fugitif». La France dispose maintenant d'un délai de 40 jours pour formaliser sa demande d'extradition. Mais passer à travers les mailles est un métier que connaît Paretti.
Sa première condamnation remonte au mois de juillet 1977 pour fraude