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Libération

Des petits boulots pour la ville. Françoise de Veyrinas a annoncé la création de contrats d'initiative locale.

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publié le 23 octobre 1995 à 9h03

Strasbourg,

de notre correspondant, De passage à Strasbourg, où se tenaient les deuxièmes rencontres européennes des régies de quartier (lire également page 24), le secrétaire d'Etat aux Quartiers en difficulté, Françoise de Veyrinas, a annoncé samedi la création d'un «contrat d'initiative locale». Selon elle, ce CIL «permettra de créer dans les années qui viennent plusieurs dizaines de milliers d'emplois dans les quartiers, là où les besoins sont les plus forts et dans tous les domaines de la vie quotidienne: autour de l'habitat, autour de l'environnement urbain, autour de l'école, autour des transports, autour des services publics». Le contrat fait partie de la panoplie de mesures du plan national d'intégration urbaine, qui sera présenté au Parlement d'ici à la fin de l'année.

Le CIL est un nouveau type de contrat de travail pluriannuel (au moins trois ans), «assorti d'une vraie rémunération et financièrement aidée par l'Etat»: le salaire du «cilien» atteindra 4.000 F net par mois, sur la base d'une durée hebdomadaire de travail de trente à trente-deux heures complétée par cinq à neuf heures de formation. Cette rémunération sera assurée en ajoutant au RMI (actuellement 2.432 F) un complément pris en charge par les départements et l'Etat. Le contrat d'initiative locale, selon Françoise de Veyrinas, «permettra de redonner espérance et dignité aux exclus. Car, en proposant un emploi-ville à un RMiste, on convertira une allocation de subsistance en rémunération d'une activité».

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