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Libération

La bourse de Paris dans les profondeurs. Les tensions monétaires renvoient le CAC 40 à son niveau de 1992.

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publié le 24 octobre 1995 à 9h01

Les bourses, comme les feuilles, tombent souvent, au mois d'octobre:

1929, 1987, 1989... Hier, les marchés des changes et les marchés des valeurs européens ont essuyé une violente tempête. Francfort a chuté de 2,9%, Madrid de 2,12%, Milan de 1,82%, Londres de 0,5%. La Bourse parisienne, elle, a touché le fonds. Elle a battu son record à la baisse pour l'année 1995, et a retrouvé son niveau d'il y a trois ans (voir graphique). L'indice CAC 40, calculé à partir des cours des quarante poids lourds du marché, a ouvert en baisse de 0,70% pour clôturer à 1.721,14, en recul de 1,12%. La Bourse de Paris s'inscrit ainsi en recul pour la sixième séance consécutive, à la veille du terme d'octobre, et dans un climat alourdi par la faiblesse du franc, qui provoque une tension des taux d'intérêt. Les marchés obligataires étaient également mal en point. Sur le Matif, le contrat des obligations a dix ans a perdu 0,24% à 114,94 après avoir cédé jusqu'à 0,40%. Quant au loyer de l'argent au jour le jour, il a frôlé les 7% en cours de matinée.

Une fois de plus, ce sont les turbulences sur les marchés des changes qui ont déclenché ce tourbillon. Toutes les monnaies européennes ont été chahutées, mark excepté. La monnaie italienne a chuté la première, brutalement, avec le dépôt par l'ancien président du Conseil Silvio Berlusconi d'une motion de censure contre le gouvernement de Lamberto Dini. A la mi-journée, le mark s'échangeait à 1.162 lires contre 1.160 le matin et 1.147 vendredi soir. La l