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Libération

Pellerin garde son rang à la Générale. Malgré ses échecs, le promoteur reste le président de la SARI-SEERI.

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publié le 24 octobre 1995 à 9h01

A la Générale des Eaux, les discours et les actes ont parfois du mal

à se trouver une cohérence. Vendredi dernier, Jean-Marie Messier, l'administrateur-directeur général de la Compagnie annonçait officiellement que l'activité immobilière de la CGE allait contraindre la vieille maison à afficher les premières pertes de son histoire en 1995. Amer et réaliste, le successeur désigné de Guy Dejouany ajoutait avec fermeté: «Personne ne peut penser que ce sont les équipes qui ont développé l'immobilier à chéquier ouvert qui sont aujourd'hui bien placées pour maîtriser ce risque à guichet fermé.» Que faut-il comprendre si ce n'est que les grands promoteurs des belles années de la Générale -soit Jean-Marc Oury pour la Compagnie Immobilière Phénix et Christian Pellerin pour la SARI-SEERI- ne sauraient être les nouveaux acteurs de la restructuration de l'immobilier? Avec une perte géante de 6 à 7 milliards de francs en 1995, près de 520 sociétés de promotion dont la CIP, la SARI et la SEERI, le tout représentant 25 milliards de francs d'engagements, le jeune patron de la CGE estime légitimement que le bilan est assez lourd pour faire le ménage parmi ses responsables.

Voilà pour le discours... démenti en partie par les faits. L'éternelle présence de Christian Pellerin au sein de la compagnie témoigne d'une réalité toute différente. Le promoteur de la Défense, mis en examen à deux reprises depuis 1991, est toujours le président de la SARI et de la SEERI. Entre ses démêlés judiciaires (l'