Pourquoi la Bourse parisienne n'en finit-elle plus de baisser alors

que la plupart des autres places mondiales flirtent avec des records depuis le début de l'année? Sept raisons se conjuguent.

1. Les vapeurs du franc. Quand le franc flanche, les investisseurs anglo-saxons voient la valeur de leur portefeuille boursier en francs français baisser. C'est mécanique et dévastateur. A l'inverse, la baisse du franc est favorable aux entreprises exportatrices, mais sur le plus long terme. En outre, quand le franc va mal, les taux d'intérêt à court terme se tendent, et les placements en actions deviennent moins attractifs que les placements monétaires.

2. Les hoquets de la croissance. Avant d'acheter ou de vendre, les boursiers regardent toujours l'avenir. Le projet de loi de finances du gouvernement table sur une prévision de croissance de 2,8%. L'OFCE, Observatoire français des conjonctures économiques, ne parie que sur une croissance de 2,5%. Et certains analystes bancaires craignent que la barre des 2% soit tout juste atteinte. Qui dit moindre croissance dit moindres bénéfices des sociétés et donc baisse des cours.

3. La discussion sur le budget. Elle montre à l'évidence que le gouvernement n'a pas encore une philosophie claire. Ce qui ne plaît pas aux investisseurs boursiers. Difficile d'afficher la volonté de réduire les déficits publics tout en décidant de nouvelles dépenses (exemple, l'allocation dépendance). Difficile d'augmenter le forfait hospitalier de 55 à 70 francs avant d'