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Libération

Les Français libres de voler en France. Le 1er janvier, plus besoin d'autorisation pour les compagnies françaises.

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publié le 25 octobre 1995 à 8h59

Vous avez un avion, vous avez un passeport français. Il vous suffit

de déposer les statuts d'une compagnie aérienne auprès de l'administration, le direction générale de l'aviation civile (DGAC) et vous voilà Howard Hughes, le fondateur de la TWA, dans les années 50 ou Fred Laker, l'inventeur du Sky Train, version années 70. A partir du 1er janvier, plus besoin de demander l'autorisation d'assurer la ligne aérienne entre Paris et Quimper, ou entre Millau et Marseille. Vous pouvez le faire, si ça vous chante. Hier, Anne-Marie Idrac, secrétaire d'Etat au Transport, a annoncé au conseil supérieur de l'aviation marchande, l'ouverture de toutes les lignes aériennes de l'Hexagone dès le premier jour de l'année prochaine aux compagnies aériennes battant pavillon tricolore. Coût de l'ouverture d'une ligne: entre 25 et 40 millions de francs.

Pour respecter les directives européennes arrêtées en 1993, les Etats membres avaient trois ans pour ouvrir leur ciel à la concurrence nationale. Trois ans, en voyant large, cela pouvait emmener le petit monde du transport aérien français jusqu'au 31 décembre 1996. Le gouvernement a préféré forcer la marche et choisir le 1er janvier 1996. Dans un peu plus de deux mois, Air Inter Europe, AOM, Air Liberté, Euralair, et TAT, le filiale de British Airways, pourront desservir la ville de leur choix à partir de l'aéroport de leur choix. Bref, la liberté totale.

Autant dire que les uns et les autres vont sérieusement éplucher le réseau d'Air Inter. Il y a