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Libération

Nouvelles Frontières, vraiment incotable!Les actions se sont arrachées hier. Un embarras pour Jacques Maillot.

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publié le 25 octobre 1995 à 8h59

Le suspens continue pour Nouvelles Frontières. Hier avait lieu la

première inscription au marché hors-cote de la bourse à Paris de dix actions du voyagiste français. Mais l'excès des demandes sur l'offre a été telle que la cotation n'a pu avoir lieu. C'est à l'initiative de l'un des actionnaires, Catherine Cadepond, et avec l'aide de la société conseil Europe Finance et Industrie, qu'avait lieu cette vente d'actions, une grande première dans la vie de Nouvelles Frontières. Jacques Maillot, l'un des fondateurs n'a en effet jamais voulu inscrire sa société en Bourse, n'en éprouvant pas le besoin. Mais depuis hier, il y est forcé.

Catherine Cadepond, ex-épouse de l'un des co-fondateurs, Patrick Nottin, veut en effet absolument vendre les 6,92% du capital de Nouvelles Frontières qu'elle détient. Jacques Maillot s'est bien proposé de lui racheter ses titres, mais pas au prix qu'elle souhaitait. Elle a alors décidé d'aller sur le marché hors-cote, où tout un chacun peut demander la cotation d'une société. Ses espérances ont dépassé toute attente: les dix titres qu'elle proposait, pour tester le marché, au prix de 73.350 francs ont été demandés à un prix supérieur. 75 titres ont été réclamés, dont l'un au prix de 116.000 francs. A ce prix là, la valeur du voyagiste tourne autour du milliard de francs. Un nouvel essai de cotation sera tenté aujourd'hui. Pour Jacques Maillot, c'est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. D'un côté, il découvre que sa société pèse un bon prix. De