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Libération

La Chine prend goût à la filière nucléaire française. Après Daya Bay, voici Lingao pour 9 milliards de francs.

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publié le 27 octobre 1995 à 8h55

Pékin de notre correspondante

La Chine a signé mercredi à Pékin un contrat de plus de 9 milliards de francs, pour l'achat d'une seconde centrale nucléaire à la France. La centrale de Lingao, déjà appelée Daya Bay II, se situe à quelques kilomètres de la première centrale construite par les Français dans la province méridionale du Guangdong dont elle est la copie fidèle. Elle réunira deux tranches de 985 MW dont les travaux devraient commencer en milieu d'année prochaine pour une mise en service en 2002-2003.

Les constructeurs principaux sont Framatome, pour la fourniture de l'îlot nucléaire (6,6 milliards) et GEC-Alsthom pour les turbines (1,250 milliard). EDF apportera son assistance au maître d'oeuvre chinois, la Compagnie nucléaire du Guangdong, pour la réalisation et la mise en service. La partie Britannique du groupe GEC-Alsthom participe également au contrat pour 2 milliards. Environ 760 millions de contrats auxiliaires devraient être attribués par la suite à des entreprises françaises de génie civil telles que Campenon Bernard ou Spie.

La BNP est le chef de file du pool bancaire qui va accorder ce crédit record à la Chine. Il s'agit du second plus gros crédit jamais accordé à Pékin depuis Daya Bay I, pour lequel les banques françaises avaient avancé plus de 17 milliards.

L'accord prévoit une part importante de transfert de technologie qui n'existait pas dans le contrat de Daya Bay I, signé voilà plus de dix ans. Presque 50% des prestations qui avaient été réalisées par le