Pékin,
de notre correspondante, La France veut développer ses exportations de blé et vendre des steaks de veau métissé aux Chinois. Tels sont les dossiers clés que le ministre de l'Agriculture, Philippe Vasseur, est venu défendre cette semaine à Shanghai et Pékin. Deux accords-cadres ont été signés, portant sur les céréales et la coopération technique, qui devraient permettre le développement de dizaines d'autres projets.
Avec 1,2 milliard d'habitants, la Chine est aujourd'hui le premier producteur et le premier importateur mondial de blé. Le gouvernement chinois a acheté cette année 12 millions de tonnes de blé sur le marché international (13% des réserves disponibles), dont 1,7 million à la France. «Les Chinois ont laissé entendre qu'ils étaient prêts à acheter jusqu'à 2 millions de tonnes en 1995», a souligné le ministre. Mais depuis le début de l'année, les stocks européens sont en deça de la norme des trois mois de réserves. L'an prochain, en raison de la diminution des surfaces soumises à la jachère, les producteurs français devraient être à même de proposer de 3,5 à 3,9 millions de tonnes supplémentaires. «Notre part de marché en Chine est ac-tuellement insignifiante (à peine 3%), a expliqué Philippe Vasseur. Les Chinois ont l'air surpris quand on leur explique que la France est le second exportateur mondial de produits agricoles bruts (après les Etats-Unis, ndlr) et le premier exportateur de produits agroalimentaires... L'idée serait de leur livrer des filières clé en