Christian Blanc tente l'épreuve de force avec les hôtesses et les
stewards d'Air France et d'Air Inter. Alors que les PNC (personnels navigants commerciaux) des deux compagnies préparent une nouvelle grève de trois jours les 9, 10 et 11 novembre, le président d'Air France a menacé hier de modifier leur contrat de travail, si ces derniers continuent de refuser le plan de productivité. «Si les PNC participent massivement à la grève, ils expriment leur rejet des propositions de la direction. J'en tirerai immédiatement la conclusion qui s'impose: je les retirerai. Dans ces conditions, je serai contraint de modifier leur contrat de travail, pour parvenir aux objectifs économiques signés avec les organisations syndicales dans l'accord-cadre de 1994», a déclaré Christian Blanc, lors d'un comité de suivi exceptionnel qui réunissait hier tous les signataires du fameux accord.
Alors que le plan initial de la direction prévoit un programme de départ volontaire pour quelque 1.200 des 6.200 PNC, compensé par l'embauche d'autant de jeunes à des salaires inférieurs, le président du groupe affirme donc qu'il prendra la décision unilatérale de baisser les salaires des hôtesses et des stewards, s'ils ne renoncent pas à leur mouvement. Depuis maintenant plusieurs semaines, les deux principaux syndicats de PNC le SNPNC et l'UNAC-CGC refusent ces conditions salariales ainsi que l'établissement d'une «double échelle» de salaires entre les anciens et les nouveaux embauchés.
La méthode du présiden