Au 1er janvier 1996, 668 salariés des Trois Suisses travailleront en
moyenne 37,30 heures par semaine au lieu des 39 heures habituelles, sans perte de salaire. Un accord sur l'aménagement du temps de travail, rendu public hier, a été signé entre le vépéciste (7,2 milliards de francs de chiffre d'affaires) et tous les syndicats hormis la CGT, à peine plus d'un mois après celui signé, sur le même thème, chez La Redoute (9,7 milliards de francs de chiffre d'affaires). En échange d'une plus grande flexibilité des horaires, les deux entreprises promettent des embauches: 120 aux Trois Suisses, 150 à La Redoute. Après avoir essuyé une fronde commune sur les salaires en juin dernier, le secteur de la vente par correspondance (VPC) se lance donc, de concert, dans la flexibilité.
Mais pas de façon identique. «Dans l'industrie, les organisations sont assez semblables du fait du travail en équipe, ce n'est pas le cas pour la distribution», justifie Mario Liétar, secrétaire général de la Chambre patronale de la VPC. De part et d'autre, les objectifs sont bien les mêmes -réduire la saisonnalité de l'activité, augmenter la rapidité des livraisons- mais la démarche diffère sensiblement entre les deux entreprises, situées dans la région de Roubaix.
Aux Trois Suisses, tout le personnel du «circuit de la commande», depuis l'enregistrement jusqu'à l'expédition des colis, travaillera en temps annualisé, avec des semaines comprises entre un minimum de 20 heures et un maximum de 41 heures 50. A l'int