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Libération

Une charte pour les jeunes agriculteurs

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publié le 7 novembre 1995 à 10h31

Depuis hier, les jeunes désireux d'épouser le métier des labours et

des pâtures peuvent s'appuyer sur une charte. Le texte a été signé à Saint-Pol-sur-Ternoise (Pas-de-Calais) - gros bourg dont le ministre de l'Agriculture Philippe Vasseur est maire - par le Premier ministre Alain Juppé et Christiane Lambert, présidente du Centre national des jeunes agriculteurs (CNJA).

Le document, qui prévoit huit mesures d'aides nouvelles - notamment la création d'un programme destiné à former les futurs chefs d'exploitation, des soutiens financiers directs (prêt d'installation augmenté, abattement de 50% sur les frais de transmissions, ...), un «accès aux marchés» et un fonds de 340 millions de francs destiné à favoriser l'installation reste surtout une compilation des différentes aides octroyées depuis deux ans aux jeunes agriculteurs. La principale avancée annoncée est une hausse du prêt global d'installation porté de 650.000 francs à 720.000 francs. La présidente du CNJA, syndicat qui a fortement poussé à l'adoption d'une charte, a reconnu: «La rigueur ne nous a pas épargnés mais l'esprit est là», tandis que Vasseur soulignait que «l'agriculture reste un pôle de stabilité et d'équilibre vital pour notre société».

D'une manière moins diplomatique que leur présidente, certains jeunes agriculteurs ont immédiatement réagi négativement: «Un peu de poudre aux yeux pour nous faire tenir tranquilles, mais rien de véritablement nouveau et concret», estime ainsi un éleveur d'Auvergne. La Confédéra