La grève des hôtesses de l'air et des stewards d'Air France, à
l'appel des syndicats SNPNC et Unac-CGC, est maintenue. Elle débutera demain à minuit pour s'achever samedi à 23h59. Air France, qui se refuse à affréter des avions de remplacement, prévoit cependant d'assurer 80% des vols demain.
Les menaces de Christian Blanc, proférées lundi devant les organisations syndicales (Libération d'hier), n'auront donc pas suffi à impressionner les belligérants. Du coup, le patron d'Air France a enfoncé davantage le clou. Hier, dans une lettre adressée à chacun des 6.200 PNC (personnel navigant commercial) de la compagnie, il a réitéré sa mise en garde: «Madame, Monsieur. Depuis plusieurs semaines, nous cherchons, avec l'appui d'experts indépendants, et en concertation avec les syndicats, le moyen de combler le déficit de productivité. (...) Deux syndicats refusent ces propositions et appellent à trois jours de grève (...). Un tel mouvement, s'il était largement suivi, signifierait aux yeux de l'opinion publique et de l'entreprise que ce plan est refusé.» «Je n'aurai alors pas d'autre choix, écrit Christian Blanc, que de modifier votre contrat de travail pour atteindre les objectifs de l'entreprise, ainsi que j'en ai juridiquement la possibilité.» En clair, Air France prendrait la décision unilatérale de baisser les salaires des hôtesses et des stewards pour faire passer en force le plan de départs volontaires assorti d'embauches de jeunes, à des conditions moins avantageuses. Simultan