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Libération

Air France, grève sans visibilité. Le mouvement a mobilisé de 50 à 75% des hôtesses et stewards.

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publié le 10 novembre 1995 à 10h25

Entre 70 et 80% des vols d'Air France et d'Air Inter ont pu être

maintenus, hier, malgré le mot d'ordre de grève des principaux syndicats des hôtesses et stewards. Il devrait en être de même aujourd'hui et demain (la grève se termine samedi à minuit), bien que les pilotes d'Air Inter aient décidé à leur tour de cesser le travail. Quoi qu'il en soit, l'impact du mouvement est difficile à apprécier. D'abord parce que les deux compagnies font ce qu'il faut pour éviter de trop grosses perturbations (vols avec équipages réduits, recours aux saisonniers). Ensuite parce que le niveau de mobilisation est interprété différemment par les deux camps. Selon la direction, 50% du person-nel navigant commercial (PNC) était en grève hier. Ce qui signifierait que la mobilisation est moins forte que lors des mouvements précédents. De son côté, le Syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNC) estimait à 75% la proportion des grévistes.

Hier, au cours d'une conférence de presse au siège du SNPNC, le président du syndicat, Jean-Paul Meheust, a tenu à rappeler l'historique de la crise, tout en reconnaissant qu'il faudra bien «sortir de cette épreuve de force». «Nous ne sommes pas jusqu'auboutistes, comme on voudrait le faire croire. Depuis un an, on ne se parle plus en interne. Nous discutons par cabinets d'audit interposés», a souligné Jean-Paul Meheust. «Oui, a-t-il reconnu dans la foulée, l'isolement du PNC dans la compagnie est réel. On retrouve au sein d'Air France les mêmes cli