Après des mois de discussion, sur fond d'escarmouches entre bateaux
de pêche, le Maroc et l'Union européenne sont enfin parvenus à s'entendre: l'accord d'association qu'ils ont conclu vendredi est présenté comme l'un des plus ambitieux du genre. Il sera officiellement lancé lors de la grande Conférence euroméditerranéenne les 27 et 28 novembre à Barcelone. Ce protocole qui doit être paraphé la semaine prochaine à Rabat en même temps que l'accord de pêche fixant les quotas de captures pour les chalutiers espagnols et portugais dans les eaux marocaines, est le troisième conclu entre l'Union et des pays du bassin méditerranéen après l'accord eurotunisien et l'accord euro-israélien. A terme c'est-à-dire à l'horizon 2010 il s'agit de créer une zone de libre-échange euroméditerranéenne comprenant une quarantaine de pays allant des pays de l'Est au sud de la Méditerranée.
Entamées en février 1994 et basées sur quatre piliers (dialogue politique, coopération, établissement d'une zone de libre-échange et enfin collaboration financière), les négociations euromarocaines se sont heurtées à plusieurs reprises aux réticences des Quinze. Notamment dans le domaine agricole. Plusieurs produits marocains, essentiellement les fruits et légumes étant en concurrence directe avec les produits européens.
Ainsi les Quinze et le Maroc ont fini par s'entendre sur des augmentations substantielles des contingents de tomates, oranges, clémentines, pommes de terre et fleurs coupées marocaines qui pourront