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Libération

Washington se rapproche de la cessation de paiements. Le budget fédéral continue d'opposer Clinton et le Congrès.

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publié le 14 novembre 1995 à 10h19

Washington,

de notre correspondant La crise politico-budgétaire américaine, née d'une épreuve de force entre le Congrès et la Maison Blanche, a atteint une rare violence. Hier soir, elle ne semblait pas en voie de résolution alors que les Etats-Unis se préparaient à un «default» (une cessation de paiement) dès mercredi. Pour faire face, la Maison Blanche menaçait de fermer dès ce matin les musées fédéraux et les parcs nationaux. Résultat, quelque 800.000 fonctionnaires devraient aujourd'hui être invités à rester chez eux.

Comme prévu, le président Bill Clinton a commencé la journée d'hier par une cérémonie à laquelle il a donnée une large publicité, en apposant son veto au bas d'un texte de loi du Congrès qui augmentait le plafond de la dette fédérale. Les Républicains, qui contrôlent la majorité tant au Sénat qu'à la Chambre des représentants, avaient ajouté au projet une série de dispositions de fond, auxquelles Clinton est opposé.

L'année budgétaire américaine commence le 1er octobre, et l'incapacité de Clinton et des républicains à s'entendre explique la gymnastique législative à laquelle doit se livrer le Congrès pour assurer le fonctionnement de l'Etat. Les collaborateurs de Clinton et les membres de l'administration ont continué, pendant tout le week-end, à dénoncer les tentatives républicaines de faire passer en force quelques-uns de leurs projets clés, comme la disparition du déficit budgétaire en sept ans ou la hausse des cotisations médicales pour les personnes âgées