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Libération

Les Etats-Unis risquent l'infarctus budgétaire. En état de cessation de paiement, le gouvernement fait face à une fronde des Républicains.

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publié le 15 novembre 1995 à 10h15

Washington,

de notre correspondant.

Le gouvernement fédéral américain a officiellement baissé le rideau hier matin, suspendant toutes ses activités «non essentielles» en raison de la crise budgétaire née d'un conflit majeur entre la Maison Blanche et le Congrès. Faute de fonds disponibles, les services publics fédéraux se retrouvent dans l'impossibilité légale de fonctionner.

Mais plusieurs signes indiquaient hier que les deux camps, jusque-là retranchés, avaient entamé des négociations. Après plusieurs jours où les contacts se limitaient à une série d'ultimatums vengeurs lancés par voie de presse. Tard dans la soirée de lundi, Bill Clinton a rencontré à la Maison Blanche les leaders du Congrès menés par les républicains Bob Dole (pour le Sénat) et Newt Gingrich (de la Chambre des représentants). Le chef d'état-major de la Maison Blanche, Leon Panetta, s'est lui rendu hier à la mi-journée au Congrès pour poursuivre les discussions.

Il y a urgence à sortir de l'impasse puisqu'une deuxième échéance, plus grave de conséquences potentielles, attend le gouvernement américain aujourd'hui. Faute d'un texte législatif voté par le Congrès, les Etats-Unis ne sont plus autorisés à emprunter davantage. Résultat, la première puissance économique de la planète risque d'être dans l'impossibilité théorique de faire face à leurs obligations financières. Or, une centaine de milliards de dollars (en intérêt ou principal de bons du Trésor) vient à échéance dans les trois jours. Le secrétaire au Tré