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Libération

Mickey sur les traces de l'oncle Picsou . Euro Disney affiche pour la première fois des bénéfices. Mais l'action a baissé.

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publié le 16 novembre 1995 à 10h13

La meilleure nouvelle de l'année 94, c'est qu'elle est terminée»,

soupirait l'an dernier lors de la présentation des mauvais résultats annuels du parc à thèmes de Marne-la-Vallée. Un an plus tard, le président d'Euro Disney affiche sa satisfaction. Après deux années déplorables et un déficit cumulé de 7 milliards de francs depuis l'ouverture du site, Philippe Bourguignon vient d'annoncer un bénéfice de 114 millions de francs pour l'exercice clos au 30 septembre 1995. Un retour à l'équilibre atteint un an plus tôt que prévu.

Il y a encore dix-huit mois, les critiques pleuvaient «sur les gigantesques erreurs d'appréciation d'un groupe américain en Europe». On reprochait à Disney un investissement trop lourd (26 milliards de francs), un produit mal adapté à «l'esprit français», des tarifs d'entrée trop élevés, un mode de consommation décalé. Aujourd'hui, le bond spectaculaire de la fréquentation du site semble démentir ­au moins pour le moment­ les propos de tous ceux qui envisageaient peut-être un peu vite la fermeture du parc: en l'espace de douze mois, Disneyland Paris a accueilli 10,7 millions de visiteurs, soit 21,5% de plus que l'année précédente (8,8 millions de personnes).

«Nous avons dû régler plusieurs difficultés en même temps, plaide Philippe Bourguignon. Une difficulté structurelle d'abord, liée à un investissement extrêmement élevé. Un problème plus conjoncturel ensuite de mise en adéquation de notre produit à la clientèle.» Concrètement, cela signifie que l'équipe