Washington,
de notre correspondant La crise politico-budgétaire américaine a gagné en intensité hier alors que le président Bill Clinton et les leaders républicains du Congrès n'avaient toujours pas progressé sur la voie d'un compromis dans le conflit qui les oppose. Les «services non essentiels» demeurent fermés, près de 800 000 fonctionnaires fédéraux sont en chômage technique, et le gouvernement fédéral utilise depuis hier des recettes bouts de ficelle pour faire face aux obligations financières internationales des Etats-Unis. Tel sont les résultats du blocage au sens le plus littéral du terme qui grippe le fonctionnement des institutions américaines.
Les rencontres entre les représentants du Congrès à majorité républicaine et la Maison Blanche continuent, mais sans succès. Mieux, Clinton est de nouveau intervenu mardi après-midi pour manifester son intention de faire obstacle aux projets budgétaires de la majorité républicaine accusée d'avoir placé «l'idéologie avant le bon sens et les valeurs communes». «Il est de ma responsabilité solennelle de refuser un projet de budget qui est mauvais pour l'Amérique», a-t-il insisté pour expliquer son veto à deux dispositions législatives qui auraient permis à l'Etat de continuer à fonctionner sur une base temporaire. Les deux textes étaient en effet assortis de dispositions de fond que Clinton juge inacceptables, comme un engagement de parvenir à l'équilibre budgétaire en sept ans ou une hausse des cotisations médicales pour le