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Libération

Nettoyeurs du TGV, grève en impasse. Après l'échec du médiateur, les grévistes se consultent aujourd'hui.

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publié le 20 novembre 1995 à 10h07

Le compteur s'est emballé pour les nettoyeurs du TGV-Atlantique: 45

jours de grève. Employés sur le site de Châtillon par TSI, une entreprise sous-traitante de la SNCF, ils doivent décider aujourd'hui si oui ou non ils poursuivent un mouvement entamé depuis le 4 octobre dernier. Point de départ du conflit: le passage forcé en temps partiel pour une partie des salariés, avec baisse proportionnelle de la rémunération (Libération du 14 novembre). Les conditions du contrat liant TSI et la SNCF ont été revues à la baisse, par souci d'économie. Le nombre d'heures travaillées diminuent. Les rames doivent être immobilisées le moins de temps possible. Après des semaines de négociation, c'est l'impasse. Chacun campe sur ses positions. D'un côté, les nettoyeurs refusent de faire des semaines de 16 à 32 heures (au lieu de 39), ce qui amputerait suffisamment leurs revenus pour les faire passer en dessous du Smic; de l'autre, la direction, qui a promis une aide financière les deux premières années, s'en tient à la solution de la réduction du temps de travail ­ la seule, dit-elle, qui permettrait à la filiale de la Compagnie internationale des Wagons-Lits et du groupe Accor, de s'en sortir économiquement. Et la rencontre avec le médiateur s'est soldée par un constat d'impuissance.

Les nettoyeurs du TGV attendaient pourtant avec impatience ce rendez-vous. Fixé bien tardivement: trois semaines après la nomination d'un médiateur par la justice, la rencontre a eu lieu. Vendredi, c'était donc l