Placées sous le signe apparent de la concertation, les tables rondes
direction-syndicats qui précèdent la signature du contrat de plan Etat-SNCF ne semblent apaiser en rien le climat social. Au contraire. Hier matin, au terme de la seconde réunion consacrée à la préparation du programme quinquennal (1995-2000), la SNCF a fait savoir que «des divergences demeurent quant à l'appréciation des orientations fondamentales que devrait contenir le prochain contrat de plan», alors que les syndicats déploraient «la parodie de concertation».
Jean Bergougnoux a donc proposé une troisième rencontre aux représentants du personnel, qui devraient avoir lieu lundi 27 novembre. Cette table ronde supplémentaire saura-t-elle réunir le consensus? Pour le moment, l'ensemble des syndicats de la maison n'a qu'un seul mot d'ordre: faire échec au nouveau contrat de plan. Rien dans les orientations présentées ne trouve grâce à leurs yeux. La nouvelle logique de productivité, le recentrage de l'entreprise sur son métier ferroviaire, la suppression des lignes déficitaires (6.000 km) et leur prise en charge par les collectivités locales, la stabilisation de la masse salariale, sans oublier les réductions d'effectifs: tout cela déplaît aux organisations de cheminots qui refusent, pour le moment en tout cas, toute négociation sur ces sujets.
Anticipant la crispation des cheminots, la direction tente de calmer les esprits en affirmant d'abord que le contrat de plan «n'est pas encore bouclé». Autrement dit, le