Menu
Libération

Armistice budgétaire à WashingtonClinton et le Congrès ont fait des concessions sur le court terme.

Article réservé aux abonnés
publié le 21 novembre 1995 à 10h04

La Maison Blanche et le Congrès américain sont sortis dimanche soir

de l'impasse dans laquelle les avait placés la crise budgétaire qui durait depuis une semaine. La fin du conflit est momentanée, puisque les services du gouvernement fédéral n'ont obtenu un sursis que jusqu'au 15 décembre prochain. En réalité, peu de choses sont réglées sur le fond. De profondes divergences demeurent, notamment entre le président Clinton et la majorité républicaine du Congrès, sur le rythme et la manière de réduire le déficit budgétaire. Chacun des deux camps a fait des concessions ­ ce qui permet à chacun de crier victoire ­ tout en étant conscient que l'essentiel reste à faire: doter l'Etat fédéral américain du budget qui lui fait défaut depuis le 1er octobre (date de démarrage de l'année budgétaire) et s'entendre sur son évolution dans les années à venir.

Bill Clinton a accepté que le délai de sept ans pour un retour à l'équilibre budgétaire réclamé par les républicains soit désormais affiché comme un but à atteindre. Le locataire de la Maison Blanche a également accepté de prendre pour base de travail les hypothèses du Congressional Budget Office (un bureau d'études qui dépend du Congrès) plutôt que d'utiliser ses propres chiffres, sur l'évolution future de l'économie et des recettes fiscales. Les siens était évidemment plus optimistes.

De leur côté, les républicains ont fait un pas vers le Président en s'engageant solennellement à voter des budgets qui «préservent les générations futures,