«L'heure des initiatives éparpillées et multiples est révolue.»
Après des années de grandes dépenses lancées tous azimuts, et souvent peu contrôlées, la direction de la Générale des eaux remet de l'ordre dans son «immobilier» et fait du neuf avec du vieux. Avec 515 sociétés en tous genres et des pertes évaluées à 6,7 milliards de francs pour 1995, la compagnie ne pouvait plus soutenir les dizaines d'opérations d'aménagement et de promotion en déshérence.
Un an presque jour pour jour après son arrivée comme administrateur-directeur général, Jean-Marie Messier vient de faire approuver par le conseil d'administration de la CGE le principe du «regroupement structuré» de toutes ses activités immobilières. Mais ce n'est pas tout: le nouveau pôle, baptisé Compagnie générale pour l'immobilière (CGI), procédera à l'intégration de la société George-V, la filiale immobilière de LVMH, le groupe de Bernard Arnault. Une opération réalisée par voie d'apport c'est-à-dire le paiement de George-V en titres de la CGE qui donnera lieu à la création de 925.000 actions de la Compagnie générale des eaux, soit 0,79% de son capital. Jean-Marie Messier présidera la CGI «provisoirement jusqu'à ce que le nouvel ensemble soit mis sur les rails», et Michel Lefèbvre, patron de George-V, en deviendra le vice-président.
Pourquoi la CGE, qui accumule les actifs immobiliers à ne plus savoir qu'en faire (800.000m2 en patrimoine, 14,5 milliards de stocks), reprend-elle une énième société immobilière? «Nous repre