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Libération

EDF lui était promise, Alphandéry l'a prise. Cela fait des années que l'ancien ministre libéral attend ce challenge.

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publié le 27 novembre 1995 à 9h55

La nomination d'Edmond Alphandéry à la présidence d'EDF relève du

bégaiement politico-administratif. En 1992, son nom circulait déjà sous le manteau. Cet été la rumeur claironnait son arrivée prochaine. Il y a une semaine, cela devait se faire d'un jour à l'autre. Cette fois, c'est fait ou presque. Samedi Gilles Ménage a laissé la place libre en présentant sa démission au tout nouveau ministre de l'Industrie Franck Borotra. Hier, le Journal officiel annonçait la nomination d'Edmond Alphandéry au sein du conseil d'administration de la grande maison. Encore quelques heures et le nouvel entrant sera élu à la présidence. Enfin mercredi, le Conseil des ministres pourra entériner le choix des administrateurs et Edmond Alphandéry sera, à 52 ans, officiellement président d'EDF.

Que vient faire un économiste distingué, universitaire reconnu, démocrate-chrétien et ex-ministre de l'Economie et des Finances à la tête d'Electricité de France? Clore sa carrière politique? Sans doute. Edmond Alphandéry a pris le soin d'écrire ce week-end à ses administrés pour les informer de son intention de quitter la présidence du conseil général de Maine-et-Loire. «J'ai acquis la conviction que le cumul des présidences du conseil général et d'une grande entreprise aurait porté préjudice tant à l'Anjou qu'à EDF et que ce serait prendre le risque d'une confusion des genres.» Il restera en revanche maire de Longué-Jumelles et conseiller général du canton.

Edmond Alphandéry aurait pu démarrer sa carrière de