Madrid,
de notre correspondant Les Etats-Unis et l'Union européenne ont signé hier à Madrid un «Nouvel Agenda transatlantique» qui doit permettre d'intensifier leurs relations, notamment commerciales, à l'horizon de l'an 2000. Le programme fait allusion à la création d'un marché transatlantique commun. Il reste cependant assez vague pour tranquilliser les opposants à l'idée d'une vaste zone de libre-échange lancée en son temps par les Américains, mais qui a rencontré de fortes réticences, notamment auprès des pays du sud de l'Europe.
En grande pompe, Bill Clinton, Jacques Santer, président de la Commission européenne, et Felipe Gonzalez, l'actuel président des Quinze, ont donc évacué à Madrid les différends commerciaux, exacerbés lors des négociations de l'Uruguay Round, pour se faire les chantres d'un vaste programme, une «nouvelle ère dans les relations transatlantiques».
Le Plan d'action commun, qui détaille les bonnes intentions politiques de ce Nouvel Agenda, embrasse tous les champs de coopération possible, avec quelque 120 points plus ou moins concrets, depuis la promotion de la démocratie dans le monde, jusqu'à l'appui au processus de paix au Moyen-Orient, en passant par la lutte contre le crime organisé, en particulier le narcotrafic (en «facilitant les relations entre Europol et le gouvernement des Etats-Unis»), sans oublier la coordination de l'aide humanitaire dans le tiers-monde, ou la création de réseaux scientifiques communs. Après la Déclaration transatlantique