Washington, de notre correspondant
La Federal Reserve vient d'envoyer un signe d'encouragement aux leaders politiques américains, toujours en plein imbroglio budgétaire. La Fed a réduit de 0,25% son principal taux directeur (à 5,50%). C'est la deuxième détente monétaire depuis juillet, après deux ans de hausse continue des taux d'intérêt.
Au même moment, une rencontre devait réunir Bill Clinton et les deux leaders républicains du Congrès, le speaker de la Chambre des représentants, Newt Gingrich, et le chef de la majorité républicaine du Sénat, Bob Dole. Pour la deuxième fois en un mois, le gouvernement fédéral est fermé 260.000 fonctionnaires sont au chômage technique depuis samedi, date où les autorisations de dépenses budgétaires ont officiellement expiré.
Wall Street a brutalement accusé le coup lundi (l'indice Dow Jones a chuté de 2% lundi, sa plus forte baisse en quatre ans, avant de se stabiliser mardi après le geste de la Fed), manifestant à la fois l'impatience et l'inquiétude des marchés. L'accord semble toujours aussi difficile, malgré le compromis qui avait permis, le 19 novembre, de sortir provisoirement de l'impasse budgétaire.
Le fond du problème est le même qu'il y a un mois, même si le centre de gravité de la querelle s'est déplacé du côté républicain. En novembre, Clinton avait cédé sur l'essentiel à savoir le délai de sept ans que le Congrès souhaitait imposer pour un retour à l'équilibre du budget fédéral. Surtout, Clinton acceptait de négocier à partir d