New york,
de notre correspondant A la veille du week-end de Noël, avant de quitter Washington pour leurs circonscriptions, les élus américains ont voté une série de mesures destinées à limiter les conséquences les plus dramatiques de l'impasse budgétaire sur les fêtes de fin d'année: les quelque 8 millions d'enfants dont les familles bénéficient de l'assistance sociale du gouvernement fédéral et les 3,3 millions d'anciens combattants recevront leurs chèques à la fin du mois. Mais à l'exception de quelques autres mesures techniques la guerre budgétaire que se livrent Bill Clinton et le Congrès américain est restée au point mort: depuis dix jours, la crise budgétaire la plus longue de l'histoire américaine paralyse toujours la fonction publique fédérale. A travers le pays, des milliers de bureaux sont restés fermés au public. Au total, 280.000 employés fédéraux, dont les fonctions administratives sont, selon une formulation pour le moins troublante, jugées «non essentielles» sont priés de rester chez eux. Et le paiement des salaires de leurs 460.000 collègues qui continuent de travailler est bloqué, suspendu à une éventuelle décision du Congrès. Pour les Américains se rendant à l'étranger, les passeports sont délivrés au compte-gouttes, et dans la plupart des ambassades la délivrance de visas pour les Etats-Unis a été limitée aux seuls cas d'extrême urgence.
Cette situation qui paradoxalement coûte 40 millions de dollars par jour au budget américain risque pourtant