Après la trêve de Noël, de nombreuses échéances sociales vont
rythmer le mois de janvier. Le plan Juppé sur la réforme de la Sécurité sociale doit faire l'objet très rapidement d'une série d'ordonnances, sauf avis contraire du Conseil constitutionnel saisi le 21 décembre par l'opposition. Tandis que les pourparlers sur le paiement des jours de grève se poursuivent, l'agenda social se remplit à toute vitesse. Au programme: La Sécu. Le Conseil doit faire connaître sa décision dans les trente jours. Selon une source socialiste, il pourrait statuer aux alentours du 10 janvier. Les premières ordonnances porteront notamment sur le remboursement de la dette sociale (RDS) de 0,5% sur l'ensemble des revenus, sauf les minima sociaux, ainsi que sur les mesures urgentes pour équilibrer les comptes de la Sécu (contribution des médecins, gel des prestations familiales, hausse de la cotisation maladie des re- traités et des chômeurs imposables...).
Parallèlement, des «ateliers de travail» gouvernement-syndicats devraient commencer à fonctionner, bien que la CGT ait émis des doutes sur leur utilité. La confédération de Louis Viannet accuse en effet le gouvernement de mettre en place «une concertation boîte aux lettres destinée à recueillir des opinions dont personne ne tiendra compte». Par conséquent, la CGT appelle déjà à la «mobilisation». FO, pour sa part, a laissé planer la menace de nouvelles actions. Seule la FSU (enseignants) a indiqué qu'elle s'emploierait «dès janvier» à rechercher