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Libération

La France reste compétitive en Europe. Ce que confirme un rapport du ministère des Finances sur sept ans.

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publié le 26 décembre 1995 à 10h58

Les entreprises françaises ont légèrement régressé en terme de

compétitivité depuis la mi-1992, mais leurs parts de marché demeurent relativement stables en Europe depuis sept ans. C'est ce qui ressort d'une étude des services du ministère des finances publiée au mois de décembre et qui porte sur les années 1987-1994.

Du premier semestre 1987 à la mi-92, en France, «la maîtrise des coûts salariaux et les gains de productivité se sont traduits par une amélioration de la compétitivié-coût de près de 2% par an». Au cours des six mois qui suivent cette période, la France résiste bien malgré l'appréciation du franc, surtout en regard de la livre anglaise, de la lire italienne ou de la peseta espagnole.

Pendant cette période, la Grande-Bretagne relève ses marges sans accroître sa compétitivité, tandis que l'Espagne et l'Italie, pour leur part, améliorent marge et compétitivité. Quant à la France, elle compense la fermeté de sa monnaie par un «important effort de marge des exportateurs».

Après cette période qui s'achève fin 1992, la France dégage de forts gains de compétitivité en terme de coûts salariaux unitaires et préfère restaurer ses marges à l'exportation.

Côté part de marché en produits industriels, trois faits ressortent de l'étude publiée par Bercy: les Etats-Unis ont gagné près de neuf points en moins de huit ans, gagnant quatre points sur les japonais et près de cinq sur les européens. Et la France se comporte plutôt bien à l'intérieur du mouvement de repli européen, puisqu'