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Libération

30.000 licenciements chez ATTLe n$1 des télécoms se restructure en même temps que le marché.

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publié le 3 janvier 1996 à 0h25

«La compassion sera un ingrédient essentiel du traitement des

réductions d'emploi que nous annonçons aujourd'hui. Mais ces coupes sont absolument essentielles si nous voulons que notre entreprise reste compétitive», a déclaré, hier, Robert Allen, le patron de ATT, la première entreprise mondiale de télécommunications, en annonçant une mesure, présentée comme la «décision la plus difficile et la plus pénible à prendre dans le cadre des restructurations en cours»: 40.000 réductions d'emploi au cours des trois prochaines années ­ dont environ 30.000 licenciements dans les prochains mois.

Bien que leur ampleur soit plus importante que prévue, ces coupes étaient attendues depuis l'annonce, en septembre, de l'éclatement de ATT en trois sociétés distinctes, correspondant à ses trois principaux métiers: services en télécommunication, matériel téléphonique, informatique. Cette réorganisation est justifiée notamment par la (relativement) médiocre performance de l'action ATT en Bourse.

La restructuration intervient alors qu'une importante réforme des télécommunications est en discussion devant le Congrès. Cette réforme devrait, en particulier, permettre aux «Baby Bells» (les sociétés régionales nées en 1984 du démantèlement d'ATT) de se lancer dans les communications internationales et longue distance. Un marché aujourd'hui dominé par ATT et quelques concurrents (MCI, Sprint, etc.). En contrepartie de cette ouverture, ATT et les autres opérateurs longue distance pourront revenir sur le ma