Les braises du conflit ont quelques difficultés à s'éteindre à la
SNCF. Hier, deux syndicats ont déposé des préavis de grève à Strasbourg. Et, une nouvelle fois, la ligne B du RER parisien a connu des perturbations. Dans les deux cas, les modalités de sortie du précédent conflit sont en cause. Sans oublier une pincée de revendications catégorielles et locales.
A Strasbourg, la CGT a déposé un préavis, du 2 au 10 janvier, dans les services de l'équipement, pour soutenir une kyrielle de micro-revendications (allongement de la durée de «l'astreinte de neige», une indemnité liée au déblaiement des voies, déroulé de carrière de certains salariés, etc.). Mais, une fois n'est pas coutume, l'offensive est surtout venue de la CFTC, qui a déposé un mot d'ordre de grève à compter du 4 janvier et pour une période «illimitée», si aucun geste n'est fait en faveur du règlement des jours de grève. Là-bas, les négociations «fin de conflit» se déroulent moins bien qu'ailleurs; la direction devrait aujourd'hui rencontrer l'intersyndicale sur ce point.
Après les trois semaines de grève du mois de décembre, la direction de la SNCF et les syndicats s'étaient mis d'accord, au niveau national, sur un «cadre général» de règlement. Les retenues sur les salaires seront étalées à raison de deux jours par mois; un tiers des jours de grève convertis en jours de congé, et quelques jours de «repos» (liés à l'activité des conducteurs de trains) perdus mais non retenus. Bref, le principe du non-paiement des jo