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Libération

La Bourse ouverte à toutes concurrencesUne directive européenne impose la fin des monopoles. Bercy s'incline.

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publié le 4 janvier 1996 à 0h20

Concurrence accrue pour les intermédiaires financiers, création

potentielle de nouveaux marchés boursiers, transparence nouvelle de la COB, le ministre de l'Economie n'y a pas été de main molle. Hier Jean Arthuis a donné lecture d'un texte technique, qu'il avait lui-même du mal à commenter, mais qui ne laissera personne indifférent. C'était l'application pour l'Hexagone d'une directive européenne sur les «services d'investissement» (les activités financières), adoptée par la Commission européenne en mai 1993.

Quand Bruxelles publie une directive, chaque Etat de l'Union a quelques années pour la transposer dans son droit. La France devait le faire pour le 1er janvier de cette année. Le retard ne sera que de quelques mois, la loi devant être votée d'ici mars. Les autres pays européens sont également en retard.

De quoi s'agit-il? Des marchés financiers, de la Bourse, de la COB (Commission des opérations de Bourse). Jean Arthuis a obéi à une règle imposée par Bruxelles: le marché français doit être livré à une concurrence sans restriction au sein de l'Europe. C'est le credo de base.

Aujourd'hui, quand un particulier ou une entreprise achète des actions à la Bourse de Paris, il est obligé de passer par une des sociétés de Bourse installées à Paris, qui disposent d'une situation de monopole. Jusqu'en 1988, on ne parlait pas de société de Bourse mais d'agent de change. Ces derniers ont disparu dans la tourmente de ce qu'on a appelé le premier Big Bang. Sociétés familiales, elles ont p