Dimanche 31 décembre, l'heure n'était pas aux cotillons chez
Eurodisney. Des salariés en grève pour des augmentations de salaire (200, selon la CGT, 40 selon la direction) se sont affrontés, aux portes du parc, avec des membres du service de sécurité. Le rassemblement, à l'appel de la CGT, de FO et de la CFTC, a mal tourné. Le ton est rapidement monté, les coups ont volé. Résultat: la direction déplore 14 blessés dans les rangs du service de sécurité; la CGT en compte 4 du côté des salariés, dont l'un souffre d'un traumatisme crânien. «Les agents ont fermé les grilles pour nous empêcher de passer. Puis ils ont commencé à brutaliser ceux qui se trouvaient à l'intérieur, à les traîner par terre, raconte Christine Bezzo, secrétaire du syndicat CGT, qui se plaint d'avoir le poignet foulé. Le matin, déjà, ils avaient voulu nous empêcher d'aller voir les autres salariés sur le site pour leur faire part de notre mouvement et distribuer nos tracts.»
Une bagarre chez Mickey? La direction n'en décolère pas. Rejetant la responsabilité de la violence sur les manifestants, elle vient d'envoyer des lettres de convocation à 18 des salariés présents sur les lieux (dont 10 délégués syndicaux), en vue d'éventuels licenciements. «Si on avait des gros malabars, pseudo-vigiles de supermarché, ça se saurait!», enrage-t-on au siège du groupe de Marne-la-Vallée. Sa version des faits est tout autre. Selon la direction, les grévistes se seraient dirigés «à toute allure» vers le parc, molestant au passa