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Libération

Le témoin américain et Le Floch-Prigent. «Libération» a eu accès au dossier Bidermann aux Etats-Unis.

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publié le 5 janvier 1996 à 0h18

Le nouveau président de la SNCF est au coeur de l'affaire Bidermann.

Entre 1989 et 1993, alors que Le Floch-Prigent présidait d'Elf-Aquitaine, le groupe pétrolier s'était lancé dans une série d'investissements hasardeux. Il avait notamment engagé près de 800 millions de francs dans le groupe textile Bidermann. A la suite d'une enquête de la Commission des opérations de Bourse, le parquet a porté plainte contre X pour, entre autres, «abus de biens sociaux». Nous publions ici un témoignage sous serment de l'ancienne assistante de Maurice Bidermann à New York, qui met en cause M. et Mme Le Floch-Prigent.

Fin mars 1995, les représentants des sociétés américaines Rexnord et RHI Holding, opposés depuis 1991 à Bidermann pour le recouvrement d'une dette de 13 millions de dollars sur les activités américaines du groupe disposent d'informations explosives. Ils le font savoir aux avocats d'Elf et de Bidermann. Ils transmettent une assignation aux avocats d'Elf, leur demandant de produire les documents concernant notamment les relations entre Elf et Bidermann.Ces documents, écrivent les avocats, démontreront «la corruption d'un senior official (1) d'un groupe pétrolier public français. (...) A plusieurs reprises, Bidermann, employant un système international de sociétés écrans et de transferts anonymes de montants très importants et sophistiqués (...), a fait des cadeaux de valeur à ce senior official à une époque où la société pétrolière réalisait des investissements importants dans le g