La direction de la CFDT affiche une sérénité de fer face aux
attaques des opposants internes, qui ne décolèrent pas contre Nicole Notat et son approbation de la réforme de l'assurance-maladie. «Ça nous emmerde, mais ça ne nous inquiète pas», dit-on au siège de la Confédération. A quelques jours du conseil national (le «parlement» du syndicat), les 22, 23 et 24 janvier, Notat et son entourage se contentent de répéter que l'agitation reste cantonnée «aux opposants traditionnels».
Même s'il est vrai que la contestation ne mord pas sur le gros des troupes cédétistes, il n'en reste pas moins que la position de la CFDT pendant le long conflit de décembre continue de susciter des interrogations et de créer des remous. «Le mécontentement dépasse de loin ce qu'imagine Nicole Notat. Il révèle une véritable méconnaissance du syndicat», affirme Bernard Dufil, un opposant récemment élu à la tête de la fédération des banques.
Hier, la fédération des enseignants (Sgen-CFDT) a refusé de sanctionner le Sgen-Paris, accusé par la Confédération d'être responsable de l'agression dont a été victime Notat lors de la manifestation des fonctionnaires du 24 novembre. La fédération estime que la responsabilité collective du Sgen-Paris n'est pas établie et s'oppose donc à sa radiation. Du coup, la balle est renvoyée du côté de la direction confédérale, qui devrait se prononcer jeudi, lors d'un bureau national, sur d'éventuelles sanctions. Avec le risque, au passage, d'accroître les tensions internes.
D'aut