«Le dépôt de bilan d'Eurotunnel n'est pas à l'ordre du jour», a
déclaré solennellement, hier à Calais, Patrick Ponsolle, le coprésident français du consortium franco-britannique. Histoire de couper court aux «rumeurs infondées», le PDG a mis en cause les vendeurs à découvert d'actions Eurotunnel en Bourse, les accusant d'avoir répandu mardi des bruits de dépôt de bilan de la société en vue de réaliser des profits. Mardi soir, le titre a perdu 3,88%, tombant à 6,25 francs, et une enquête auprès des autorités boursières devrait être demandée par la société d'exploitation du tunnel sous la Manche.
Les actionnaires d'Eurotunnel devront patienter encore quelques semaines avant de connaître l'état des négociations entre la direction du consortium franco-britannique et ses banquiers. Hier à Calais, Patrick Ponsolle a indiqué qu'il ferait «un premier point vers la fin janvier, début février idéalement, sur un accord éventuel, et plus vraisemblablement sur l'avancée des négociations». En septembre, le PDG avait suspendu pour une durée de dix-huit mois le paiement des intérêts financiers de la dette d'Eurotunnel (100 milliards de francs), mettant ainsi les banques au pied du mur. Pour rassurer encore, Patrick Ponsolle a fait remarquer que ces négociations avaient lieu dans un contexte favorable de baisse générale des taux d'intérêt, «ce qui est important pour Eurotunnel, qui a emprunté pour la plus grande partie à taux variables».
Enfin, le PDG s'est félicité des résultats concernant le