New York, de notre correspondant
Apple est à vendre mais ne trouve pas preneur. C'est, si l'on en croit les révélations, vendredi, du Wall Street Journal, la triste réalité du fabricant du Macintosh. Ces dernières semaines encore, des négociations avancées auraient eu lieu entre les responsables de Sun Microsystems, le fabricant de stations de travail et les patrons de Apple. Elles ont, apparemment, échoué sur un désaccord sur le prix. Classique. En 1994, déjà, des discussions comparables avaient eu lieu avec IBM avant de tomber sur le même os: IBM proposait à l'époque un rachat au prix de 40 dollars l'action (200 F). Mais, à ce prix (12,5% au-dessus du cours actuel) Michael Spindler, le PDG d'Apple, n'avait pas voulu lâcher. Aujourd'hui, il revient à la charge. Il aurait frappé à la porte d'IBM en octobre sans succès, semble-t-il et aurait proposé de passer la main à plusieurs entreprises du secteur, dont Hewlett-Packard après Motorola, Sony ou Toshiba.
Au moment où le constructeur informatique annonce une importante restructuration (Libération du 19 janvier) ces difficultés vont-elles finir par atteindre les consommateurs et fidèles du Mac? «Jamais, je n'abandonnerai mon Mac: s'il n'en reste qu'un je le garderai», affirme un message parmi des dizaines d'autres reçus sur l'Internet où se rassemblent les fans du Macintosh. Malgré de tels actes de foi, le désarroi des quelque 20 millions d'utilisateurs de la marque à travers le monde est réel. Et constitue pour Apple un ph